Paris - Révolution - 1793 - Caisse Lafarge - Genève - 90 livres - Etat : SUP+ à SPL

PARIS
Action de la Caisse d'Epargne et de Bienfaisance Lafarge

Etat : SUP+ à SPL

• Action de 90 livres
• Paris le 7 septembre 1793
• Action prise sur une "tête de Genève" (sic)
• Changement obligatoire de "tête" pour une "tête" française" (loi de nivôse an VI)
• Signature du Directeur Général : Lafarge (à l'avers)
• Au revers, action prise sur une "tête française", signature : Lafarge
• Dimension : 220 x 295 mm

Joachim Lafarge (1748-1839) et son associé Louis Charles Mitouflet (1759-1837) fondèrent le 21 mars 1791 la Caisse d'Epargne et de Bienfaisance.
L'actionnaire, versait 90 livres pour l'acquisition d'une action, sans plafond du nombre d'actions.
La tête, choisi par l'actionnaire, conditionnait la durée de vie de son action. En effet tant que la tête vivait (certificat de vie à fournir chaque année), l'action était susceptible de produire une rente annuelle de 45 livres attribuée par tirage au sort.
Avant la Révolution, le Trésor royal, pour ses emprunts, avait constitué des rentes viagères sur des têtes originaires du canton de Genève appelées têtes genevoises. Celles-ci semblaient offrir de plus grandes chances de longévité. De plus pas besoin à l'actionnaire de fournir de certificat de vie car le Trésor royal s'assurait chaque année de leur existence.
Les gros actionnaires de la Caisse choisirent de préférence cette formule, offrant un certain anonymat. Lafarge lui-même souscrivit 250 actions sur les têtes genevoises.
Le Directoire, par la loi de nivôse an VI, devait décider l'interdiction de ces souscriptions sur têtes étrangères. Il fallut alors pour les actionnaires sur les têtes genevoises reporter leurs titres sur leur propre tête, celle d'un parent ou ami, ou bien sur l'une des 50 têtes de femmes, nées avant l'ouverture de la caisse, résidant en France, et dont la liste fut fournie par l'administration de la Caisse.